nabi | hanba | nabab | naïf

naïba francouzština

Význam naïba význam

Co v francouzštině znamená naïba?

naïba

(Maroc) Impôt dû par certaines tribus au sultan.  Peut-être pourrait-on trouver dans l'étymologie même du mot naïba l'origine de cet impôt, sans cesse payé sans qu'il soit possible d'arriver à s'en acquitter et auquel sont soumises encore aujourd'hui les tribus dites de naïba.  A l'origine, la naïba a dû être une taxe de location des terres, imposée aux peuplades conquises et considérées comme dépossédées du sol, mais elle a perdu depuis longtemps ce caractère.  Le prince Almohade Yacoub el-Mansour avait été le premier à percevoir les deux impôts coraniques, l’achour et le zekkat ; quant à la naïba c'est, en principe, un impôt supplémentaire, destiné à parer aux frais extraordinaires de la guerre, que les Almohades et les Mérinides avaient déjà commencé de percevoir.  Tous les mois, toutes les semaines, des sommes variables étaient exigées des contribuables qui se trouvaient pour ainsi dire ne rien posséder en propre et ne travailler que pour s'acquitter des nombreuses naïbas qui n'avaient d'autres causes que les besoins des gouverneurs. (Maroc) Guerrier de tribu, affecté à l'armée du sultan, à l'appel de ce dernier, en redevance de cet impôt.  En théorie, l'armée régulière du Sultan est forte d'environ 34.000 hommes, soit : 20.000 d'infanterie, 10.000 de cavalerie et 4.000 d'artillerie. En cas de guerre, d'après le commandant Erckmann, ce chiffre pourrait être porté à près de 80.000 hommes par l'addition des nouaïb, fantassins et cavaliers auxiliaires fournis par les tribus.  Ce sont ces contingents qu'on appelle au Maroc les nouaïb. Ce nom, pluriel arabe de naïba, leur est donné parce qu'ils sont recrutés parmi les tribus dites de naïba, par opposition aux tribus appelées tribus de guich ou tribus du makhzen.

naïba

(Maroc) Qualifiait une tribu soumise à cet impôt.  Les privilégiés s'indignèrent : à quoi bon désormais appartenir à une tribu makhzen, si l'on avait à payer les taxes comme une simple tribu naïba.  D'abord se présentent les gens de Fez, avec les étendards de Moulay Edriss, puis les délégués des tribus nouaïb et, tout à la fin, les cavaliers makhzen.  En premier lieu, le Makhzen, avec son Sultan, son organisation, ses vizirs, ses tribus arabes, guichs et naïbas, en un mot tout ce qui concerne le Maroc officiel, le Maroc diplomatique, celui avec lequel on traite, auquel on prête de l'argent […]. Revue du monde musulman, Mission scientifique du Maroc, 1974, vol.9, p.42

Možná hledáte...